Décembre 2024
JKC Asia Bond 2025 – Fonds à échéance fixe – Mise à jour de Décembre 2024
- Un mois mitigé pour les obligations asiatiques, les secteurs IG « investment grade » et HY « high yield » ayant montré des performances contrastées.
- L’indice IG asiatique a enregistré des gains pour les titres à longue duration, car les rendements des bons du Trésor américain à long terme ont diminué…
- … cependant, les obligations HY asiatiques ont sous-performé en raison de la hausse des primes de risque, entraînée par une nouvelle faiblesse du secteur immobilier en Chine.
- La victoire de Trump à l’élection présidentielle américaine devrait maintenir la volatilité des marchés à court terme. Les risques d’inflation croissante réémergent tandis que les menaces de droits de douane pèseront sur les marchés asiatiques.
- L’annonce du plan de relance en Chine en novembre, qui s’est concentrée sur un échange de dettes plutôt que sur une aide directe aux consommateurs chinois, a déçu certains segments du marché.
- La performance du fonds JKC Asia Bond 2025 a été stable au cours du mois et a surperformé le marché HY asiatique en baisse, principalement en raison de sa faible exposition au secteur immobilier chinois.
- Le marché HY asiatique a également été impacté par des problèmes de gestion au sein des groupes Adani et New World (dans lesquels le fonds n’a aucune position).
Le mois de novembre a enregistré des performances contrastées pour les obligations asiatiques en USD, un recul des rendements des bons du Trésor américain ayant contribué à une reprise des actifs à duration longue de type investment grade (IG), bien que les préoccupations concernant les primes de risque sur le crédit asiatique aient pesé sur le secteur high yield. Il était attendu que le mois soit volatil sur le plan géopolitique en raison de l’incertitude existante à la veille des élections américaines du 5 novembre. Cependant, la victoire nette de Trump et la razzia républicaine ont tout de même été une surprise. Cela a naturellement ravivé le spectre de politiques commerciales extrêmement restrictives de la part des États-Unis en 2025, la Chine étant une cible évidente au vu du gigantesque déficit commercial américain avec ce pays. Pendant ce temps, les préoccupations économiques propres à la Chine n’ont pas disparu, l’annonce du plan de relance fiscal du pays, qui était largement conforme aux attentes, ayant néanmoins déçu de nombreux observateurs de marché, comme en témoigne la baisse de 4,4 % de l’indice boursier MSCI Chine en novembre.
Le 8 novembre, le Congrès national du peuple chinois et le ministère des Finances ont tenu une conférence de presse après la réunion qui aura duré une semaine de l’organe législatif suprême du pays afin de dévoiler les plans fiscaux du gouvernement à la suite des annonces de relance monétaire émises le mois précédent. Cela avait été largement anticipé en raison de l’intention signalée par le gouvernement de revitaliser l’économie, toujours impactée par la crise immobilière de 2021-2023 et par les conséquences de la politique de confinements liée au Covid. Au centre de l’annonce ont figuré des mesures visant à procéder à un échange de dettes de 10 trillions de CNY à l’initiative des gouvernements provinciaux et municipaux afin de réduire les passifs détenus par de nombreux véhicules de financement des gouvernements locaux (LGFV) opaques, et de les échanger contre des obligations locales plus traditionnelles émises par les gouvernements municipaux. La Chine a mené de tels échanges par le passé, mais cette fois-ci, il s’agirait de l’échange de dettes le plus important à ce jour. En théorie, la logique de ce plan est d’améliorer la transparence des finances des gouvernements locaux et de réduire le fardeau de service de leur dette. On espère que cela libérera également des capitaux dans les banques d’État afin qu’elle puisse fournir un financement supplémentaire et ainsi stimuler l’économie, et en particulier le secteur immobilier.
Fait intéressant, la réaction à ces annonces a été assez mitigée. Bien que le plan soit globalement conforme aux orientations précédentes du gouvernement, certains investisseurs étrangers ont clairement été déçus que l’échange de dettes ne soit pas accompagné d’une relance fiscale directe pour les consommateurs chinois. La menace d’un ralentissement possible du commerce extérieur avec les États-Unis l’année prochaine exacerbe également ces préoccupations. En revanche, les investisseurs locaux semblaient beaucoup plus optimistes à l’égard du plan, soutenus par les signes d’une certaine reprise au niveau local dans les secteurs de l’immobilier et des ventes au détail au cours du mois passé. Ce contraste était très évident sur le marché boursier, les actions H détenues par des étrangers, comme l’indique l’indice Hang Seng Composite, ayant chuté de -3,4 % en novembre, tandis que les actions A principalement détenues localement, mesurées par l’indice Shanghai Composite, ont augmenté de +1,4 % sur la même période.
Le marché de la dette chinoise libellée en dollars a également été mitigé en novembre. Bien que les obligations IG aient connu des gains généralisés, soutenus principalement par la baisse des rendements des bons du Trésor américain, la chute des valeurs immobilières (notamment les valeurs phares Vanke et Longfor) a conduit à une sous-performance du secteur high yield. En effet, l’indice ADBI qui est très surpondéré en obligations IG a enregistré un rendement de +0,56 % au cours du mois, tandis que l’indice AHBI, axé sur le high yield, a perdu -0,50 % sur la même période.
En ce qui concerne les rendements des bons du Trésor américain, ceux-ci ont généralement continué d’augmenter pendant la majeure partie du mois, le rendement des bons du Trésor américain à 2 ans atteignant son plus haut niveau des quatre derniers mois à 4,38 % mi-novembre avant une forte baisse vers la fin du mois, ramenant les rendements à un niveau inchangé. Il y a encore beaucoup de débats sur la mesure dans laquelle les politiques fiscales du président élu Trump seront inflationnistes pour l’économie américaine. Bien qu’il soit impossible de répondre à cette question avant qu’il n’entre en fonction l’année prochaine, il est clair que la nouvelle administration procédera avec célérité et sera proactive dans la définition de son agenda politique, comme le montre la liste des membres du cabinet fortement partisans de politiques restrictives. Nous nous attendons à ce que les rendements des bons du Trésor américain restent assez volatils à court terme. L’incertitude des marchés est également illustrée par la probabilité de 66 % que nous ayons une baisse de 25 points de base ce mois-ci, et nous convenons que cela pourrait évoluer aussi bien à la hausse qu’à la baisse.
En ce qui concerne l’Asie, la plus grande question pour l’année prochaine concernera les droits de douane commerciaux. Nous nous attendons à une position de négociation agressive de la part des États-Unis, tandis que la précédente méthode chinoise qui consistait à procéder à du “friend-shoring” d’usines vers d’autres parties de l’Asie pour contourner les droits de douane américains sera probablement moins efficace qu’elle ne l’était pendant la période 2016-2020. Cependant, nous pensons que les implications inflationnistes des barrières commerciales verront presque certainement Trump adoucir ses menaces tarifaires les plus extrêmes contre la Chine et le reste de l’Asie. En attendant, l’impact des droits de douane sur les obligations USD asiatiques ne devrait pas être significatif compte tenu de l’absence d’émetteurs au sein des secteurs directement affectés.
En novembre, le fonds JKC Asia Bond 2025 a enregistré un rendement stable. Les intérêts accumulés et notre faible exposition au secteur immobilier chinois sous-performant ont contribué à soutenir notre performance. De plus, notre absence de toute position dans les obligations du groupe Adani (qui ont chuté en raison d’une inculpation aux États-Unis du président du groupe, Gautam Adani) ou dans les obligations du groupe New World (qui ont chuté en raison de la démission surprise de son dirigeant) nous a permis de surperformer nettement l’indice high yield. Certes, nos gains ont été impactés par la dépréciation de l’obligation Pan Brothers (PBRXIJ), car la restructuration annoncée en novembre s’est avérée moins favorable aux investisseurs que prévu. Bien que cette obligation ait déjà été largement provisionnée dans le fonds il y a deux ans, nous avons pris la décision de réduire à nouveau sa valorisation au sein du portefeuille.
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